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La création de Ngoyang

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Ngoyang, comme on le rappelait sur la page d'accueil est un village dont les pricipales composantes claniques sont au nombre de 3. On retrouve les essom à l'ouest, les tsinga à l'est et les kombé au centre du village.
On ne peut pas dire avec la certitude la plus absolue comment s'est fondé le village. les écrits sur ce point sont rares, voire inexistants.
il existe néanmoins une forte oralité d'ailleurs en constante disparition du fait même de la disparition des anciens.
On s'accorde tout de même à dire que Ngoyang est un village qui s'est bâti à partir d'une immigration qu'on peut qualifier d'alimentaire.
Rappelons en effet que l'océan atlantique est à vol d'oiseau à  environ 100 km de là et que chez les peuples ewondo comme chez les autres, le sel est un élément essentiel de la dégustation des aliments.
Tout comme on a connu pour l'Asie une route des épices, on peut faire un parallèle certainement maladroit en parlant de la route du sel.
En effet, tsinga, essom et kombé n' ont pas vraiment leurs racines à Ngoyang comme les pygmées pourraient prétendre l'avoir pour les forêts environnantes. Ce sont des clans qui viennent des environs, pour les tsinga et essom , de la région de Yaoundé et pour les Kombé de la région de Mbalmayo dans le centre du Cameroun.
Pour de nombreux anciens, leurs ancêtres seraient partis de leur zone d'origine à la quète du sel.
Mais quand on connait un peu la géographie du sud du cameroun, on peut se demander pourquoi ces clans se sont installés là à Ngoyang à plus ou moins 100 km et pas beaucoup plus près de l'océan, source de sel.
Les explications là aussi sont nombreuses.
l'une de ces explications consiste à dire que les batisseurs de ngoyang ne sont jamais arrivés à la mer, source de sel. perdu dans la jungle, ne sachant plus trop où se trouvait le chemein les menant au sel, et ne pouvant même plus rebrousser chemin, ils se sont installé sur place.
On a également dit que les peuples, batanga par exemple se trouvant à côté de la mer n'avaient pas particulièrement apprécié l'invasion de ces éwondo venus des régions de Yaoundé ou Mbalmayo. cela aurait entrainé des conflits obligeant "les envahisseurs" à se replier vers les zones forestières situées plus loin de la côte. cela pourrait notamment expliquer le fait que certaines tribus éwondo soient  aujourd'hui installées géographiquement  bien après "le sel". On les retrouve sur la route d'Edéa bien loin et après kribi.
A la fuite en avant de ces éwondo finalement instalés après la mer, on peut opposer le repli des batisseurs de ngoyang qui auraient préféré retourner dans leur région d'origine.
la question finalement est de savoir pourquoi le choix s'est porté sur Ngoyang.
on ne peut que supposer une réponse guidée par des choix économiques. la terre à Ngoyang est fertile, d'où plus tard un essor agricole important de ce village dans les années 60 et au début des années 70. Ngoyang avait d'ailleurs été surnommé par un préfet en tournée, "le grenier du département".
Le fait de conquérir de nouvelles parcelles a certainement jouer puisque les pionniers ne devaient certainement pas en avoir ou pas assez dans leurs zones d'origine.
Le débat est très ouvert. mettez-y aussi votre grain de sel

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Ngoyang en images

Ngoyang en images

Hommage à un notable de Ngoyang

Ngoyang et ses environs
Le notable Paul Tsoungui né en 1935 nous a quitté le 23 juillet 2002 à Yaoundé près des siens.
c'est une figure qui aura largement marqué Ngoyang dont il était le chef traditionnel jusqu'à son dernier souffle.
C'est un homme dont la vie a largement été au service de sa communauté. Il a aidé les siens et bien au delà. il a été l'artisan d'un réel modernisme dans son village. ses contributions sont nombreuses dans le domaine culturel en particulier puiqu'il a été pendant sa vie le principal soutien financier privé de l'école. Il est aussi celui qui a fait construire l'église du village située au pied de sa dernière demeure. La liste de ses actes n'est pas exhaustive.
Paul Tsoungui né de Sylvestre Andegue et de Généviève Embolo est en tout cas un vrai conquérant.
Nanti de son seul certificat d'études primaires, il a été un personnage dont le charisme intellectuel lui a toujours valu du respect et de l'admiration de la part de ses contemporrains. il a été un haut fonctionnaire attaché au protocole d'état, il fut policier ou agent des postes à ces débuts. il a terminé son parcours de vie  comme ministre du culte pour le compte de l'église néo-apostolique et chef traditionnel.
C'était un homme aux idées larges . il était tolérant.  c'est peut-être d'ailleurs pour cela que la franc-maçonnerie camerounaise et internationale l'avait intégré pendant plusieurs décennies jusqu'à la fin de ses jours en son sein.
C'est aussi un homme qui a dû livrer des batailles personnelles, connu des déceptions,  enduré des frustrations mais qui n'a jamais eu la vengeance ou la méchanceté comme moteur.
Rendons lui hommage à l'occasion du 6ème anniversaire de ce que ses amis francs-maçons appellent son passage à l'orient éternel.

Ngoyang et ses environs

Guillaume et Quentin

Goulven

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